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la science de l’homéopathie – page 197

premiers instants d’une consultation. Il observe donc utile-
ment le degré de facilité d’expression de ses patients, leur
aptitude à traiter des sujets délicats, leur position, leur
capacité à établir des contacts humains, etc. En outre, il est
certains détails cliniques qui le renseignent tels: la couleur et
la texture de la peau, la tonicité musculaire, l’éclat des yeux,
l’état de la langue, la vigueur des cheveux, etc.
2. Le centre de gravité des symptômes. Si celui-ci se
concentre essentiellement sur le plan mental ou émotionnel, il
faut poser un pronostic relativement réservé; de tels patients
ne guérissent qu’au cours d’un processus lent et difficile. En
revanche, les individus ayant peu de symptômes sur ces plans
ont plus de chance de guérir rapidement et facilement. Plus le
centre de gravité est profond, plus le pronostic doit être
réservé.
3. Le degré d’hypersensibilité aux stimuli. Des individus
sensibles aux moindres modifications de l’environnement,
franchement perturbés par la souffrance et la violence, qui
réagissent vivement aux sentiments de ridicule et de rejet,
incapables de tolérer les affrontements, contraints de surveil-
ler constamment leur nourriture, sensibles aux refroidisse-
ments, etc. suggèrent un pronostic défavorable. Leur système
est incapable de maintenir un équilibre stable et leur méca-
nisme de défense est systématiquement sollicité.
4. Les antécédents personnels et familiaux. Les patients
ayant souffert de maladies graves et profondes, ou ayant subi
beaucoup de thérapeutiques suppressives ont plus de difficul-
tés à recouvrir la santé. Il en va de même des individus issus de
familles marquées par de nombreuses influences miasma-
tiques graves – décès prématurés dus à des modifications
pathologiques graves, des maladies chroniques, des troubles
mentaux, etc.
Face à l’un de ces facteurs, l’homéopathe doit immanqua-

blement redoubler d’attention. Un seul suffit à annoncer des
difficultés potentielles. Il arrive qu’un individu présente l’un
de ces facteurs sans pour autant que le pronostic paraisse
défavorable. Toutefois, si un facteur est présent, le plus
souvent les autres le sont aussi. Il doit donc se montrer très
prudent s’il constate la présence de ces quatre facteurs chez un
patient – même si la symptomatologie de départ était
relativement bénigne. Dans un tel cas, les symptômes peuvent
être le « sommet d’un iceberg» et il faudra consacrer beau-
coup de temps et d’énergie à restaurer la santé du patient.