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la science de l’homéopathie – page 196

difficultés à exprimer ses émotions profondes. Il. affirme avoir
assez d’énergie pour affronter la vie de tous les jours mais
limite ses activités et éprouve le besoin de faire la sieste. Il
était un enfant très sensible qui a connu des déceptions graves
Au fil des ans, tout est devenu pénible : rencontrer de nou-
veaux visages, rechercher un emploi, déménager, etc. autant
d’ « épreuves» qu’il mettait des jours à surmonter. Dans les
antécédénts familiaux on relève des cas de cancer, de diabètes
et plusieurs cas de troubles mentaux. Un tel cas n’est pas de
bon pronostic. Les examens complémentaires peuvent ne
révéler autre chose qu’un état rhumatismal, l’homéopathe
sait, quant à lui, que ce patient risque de développer dans les
années à venir une pathologie grave. Même un traitement
homéopathique sérieux se heurtera à nombre de difficultés
Dans un tel cas, une prescription partielle, ou intervenant à un
mauvais moment, risque de créer de tels dégâts que les
prescriptions suivantes deviennent presque impossibles a
établir.

Un patient attend non seulement une prescription de la
part d’un homéopathe mais une information quant à son état•
est-il curable, quelle sera la durée du traitement, etc. ? Si le
médecin lui donne de faux espoirs, il attendra une améliora
tion spectaculaire et s’il est déçu il perdra rapidernent
confiance.

Il est donc essentiel de commencer par poser le pronostic.
Dans le premier exemple, l’homéopathe peut assurer son
patient qu’il connaîtra un soulagement rapide et durable de
ses symptômes. Dans le second cas, en revanche, son pronostic
sera plus réservé. Il ne cachera pas à son patient que son cas
est difficile, qu’il ne doit pas s’attendre à des progrès faciles et
rapides. De tels cas présenteront de nombreux problèmes au
cours du traitement et le résultat final ne sera pas forcément
aussi satisfaisant que dans le premier exemple.
Comment un homéopathe peut-il établir un pronostic?

Voici les facteurs qui le lui permettent:

1. Un degré limité de liberté d’expression. Même si les
symptômes initiaux sont relativement mineurs, si l’aptitude
générale du patient à mener une vie heureuse et créative est
limitée il est à craindre qu’il ait de fortes prédispositions à la
chronicité. En revanche, un individu créatif et épanoui
annonce en général un pronostic favorable. Ceux qui ont
volontairement limité leur horizon, dressé des barrières pour
se protéger contre les stress ou qui se sont séparés des autres
n’offrent pas un bon pronostic.
Un homéopathe décèle souvent de telles tendances dès les