Books

la science de l’homéopathie – page 187

Le Répertoire homéopathique
Avant d’étudier plus avant le processus d’étude d’un cas, il
est nécessaire de s’intéresser au contenu et à la structure de
l’outil essentiel de l’homéopathe: le Répertoire.
Il est clair qu’il est impossible qu’un médecin feuillette
attentivement les nombreux volumes de la Materia Medica à la
recherche du remède s’ajustant au mieux à la totalité des
symptômes décrits par son patient. En conséquence, des
auteurs ont composé des ouvrages reprenant pour chaque
symptôme en particulier une liste de remèdes ayant produit ce
symptôme lors des expérimentations.
Le plus complet de ces répertoires est celui de James Tyler
Kent: le Répertoire de la Matière Médicale homéopathique.
C’est une œuvre monumentale d’une valeur inestimable pour
l’homéopathe confronté à la tâche de sélectionner un remède.
Cet ouvrage reprend en détail les nombreux symptômes
produits au cours des expérimentations de remèdes connus à
son époque (1887). Mais Kent, praticien de grand talent, a
enrichi son répertoire d’une masse d’informations recueillies
durant ses années de pratique. La fiabilité de ce Répertoire est
due non seulement à sa précision dans l’enregistrement des
résultats d’expérimenta.tions mais à l’ampleur du savoir de
Kent.
L’objectif d’un tel Répertoire est de permettre à l’homéo-
pathe de passer rapidement en revue les multiples remèdes
connus pour avoir produit les divers symptômes révélés par
l’observation d’un cas précis. Grâce à sa classification des
symptômes, Kent renseigne également le praticien sur la
valeur de l’intensité des symptômes. Le Répertoire est en
quelque sorte un « aide-mémoire », en s’y référant l’homéo-
pathe se remémore les particularités de certains remèdes
auxquels il n’aurait sans doute pas songé autrement.
Il importe toutefois de ne pas exagérer l’importance du
Répertoire. D’aucuns ont tendance à l’utiliser de manière
mécanique et systématique, il existe à présent sur fiche
perforée et sur bandes magnétiques. Le risque est que des
homéopathes inexpérimentés confient à l’ordinateur la tâche
de sélectionner un remède. Or, le Répertoire n’a de valeur que
par rapport à la qualité de l’information recueillie lors de la
prise du cas.
En définitive, il ne faut jamais perdre de vue que toute
prescription doit se fonder sur une étude soigneuse de la
Materia Medica et sur l’appariement de l’ « essence» de la
totalité des symptômes avec ceux du remède. Il ne faut pas