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la science de l’homéopathie – page 186

ou l’aggravation liée au cycle menstruel, etc. En revanche, les
symptômes affectant les organes génitaux proprement dit sont
considérés comme des symptômes locaux: décharges, trou-
bles de la menstruation, incapacité à produire ou à maintenir
une érection.
Nous trouvons ensuite les symptômes affectant le som-
meil – qui sont évidemment des symptômes généraux. Ils
sont provoqués par des états mentaux ou émotionnels, par
certains déséquilibres hormonaux et électromagnétiques, par
une agitation physique, etc. Nous devons donc prendre en
considération: la position dans laquelle le patient dort, les
positions dans lesquelles il lui est impossible de trouver le
sommeil, les parties de son corps qu’il a tendance à découvrir
pendant son sommeil, le moment du réveil, les insomnies, la
somnolence, etc.
Les symptômes physiques particuliers sont d’une impor-
tance moindre. Bien qu’ils puissent être de forte intensité, ils
affectent seulement une partie de l’organisme et sont de ce fait
une manifestation relativement insignifiante de l’activité du
mécanisme de défense.
Enfin, les symptômes les moins signifiants sont assuré-
ment les modifications pathologiques tissulaires. Ils ont une
importance capitale pour établir un diagnostic allopathique et
pour se faire une idée du pronostic mais ils n’ont guère
d’intérêt au niveau de la sélection du remède. Ainsi, les
difficultés urinaires d’un patient âgé souffrant d’une hypertro-
phie de la prostate ne constituent pas un indice valable. La
constipation résultant d’un cancer du rectum est une indica-
tion dépourvue de valeur, à moins qu’elle ne s’accompagne
d’autres symptômes plus individualisés. Même un symptôme
aussi grave qu’une dyspnée résultant d’une hyperthyroïdie ne
permet pas de choisir un remède s’il n’existe pas d’autres
caractéristiques précises.
La classification des symptômes en fonction de leur
importance relative est d’une importance capitale pour
l’étude ultérieure du cas. Il n’est pas possible de décrire cette
évaluation de manière plus concise que je ne l’ai fait dans la
figure 15. Il ne s’agit pas d’un processus mathématique et il ne
doit jamais être effectué de façon mécanique. Il exige une
profonde réflexion, une solide formation et beaucoup d’expé-
rience. Durant les premières années de sa carrière un homéo-
pathe doit faire superviser ce travail par un confrère expéri-
menté car cette étape est aussi importante pour le choix final
du remède que la prise de l’observation.