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la science de l’homéopathie – page 175

aliments?» plutôt que « Aimez-vous les sucreries? », lui
offrant ainsi un plus vaste choix de réponses possibles.
Il faut éviter toute question à laquelle il est possible de
repondre simplement par « oui » ou « non ». Ainsi si le patient
répond affirmativement à la question « Aimez-vous les sucre-
ries? » l’homéopathe s’efforcera-t-il de préciser cette réponse
en posant de nouvelles questions telles que : « A quel point les
aimez-vous? » « Vous serait-il difficile de vous en passer? »,
« Pouvez-vous me donner un exemple de circonstance au
cours de laquelle cette envie s’est exprimée avec une force
particulière? »
Des questions hypothétiques du genre: « Vous mettriez-
vous en colère si vous arriviez en retard à un rendez-vous; si
votre voiture refusait de démarrer un matin, etc.? » sont à
éviter. Elles ne fournissent aucune information quant au
fonctionnement du mécanisme de défense du patient.
Il arrive qu’un patient soit incapable de répondre de
manière spécifique à une question non-directive, par exem-
ple : « Avez-vous des peurs ou des phobies particulières? » et
le patient de répondre: « Pas que je sache. » Compte tenu de
l’ensemble symptomatologique, le praticien a le sentiment
que son patient devrait avoir peur du vide. Il ne posera pas la
question de manière directe mais suggérera plutôt diverses
possibilités afin d’aider sa mémoire. « Voyons, avez-vous peur
du noir, de la solitude, des hauteurs, de l’orage, des chiens … »
Si le patient l’interrompt pour lui dire: « Oh oui! J’évite
toujours les endroits élevés, ils me mettent mal à l’aise »,
l’homéopathe peut prendre cette réponse en considération.
Un praticien ne doit jamais se contenter d’une réponse
superficielle. S’il demande: « Avez-vous tendance à être
méticuleux ou désordonné? » et que le patient réponde:
« Plutôt désordonné », il sera avisé de poursuivre son investi-
gation. « Et quelle est l’opinion des autres à cet égard? » Le
patient peut très bien répondre: « Oh, ils me trouvent très
ordonné. » En réalité, il est à ce point méticuleux que rien
n’est jamais assez ordonné pour lui.
Lorsqu’un patient mentionne un symptôme particulier,
notez-le et prévoyez sur votre fiche l’espace suffisant pour
ajouter des notes ultérieures. Il est préférable de ne pas
interrompre le patient et de revenir par la suite sur les points
significatifs.
Voici un petit truc très utile pour suivre l’évolution d’un
cas. Prenez soin de souligner les symptômes notés en fonction
de leur importance. La valeur de chaque symptôme est
déterminée par sa clarté, son intensité et sa spontanéité. Un