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la science de l’homéopathie – page 160

nombreux appareils pour réaliser les succussions mais le point
important est que le nombre de succussions soit normalisé
Les expériences montrent que leur nombre devrait se situer
entre 40 et 100 pour chaque niveau de dilution. La force de
chaque succussion doit être équivalente ou supérieure à celle
d’un bras frappant vigoureusement le flacon contre une
surface solide (Hahnemann utilisait la couverture en cuir d’un
livre). Il importe de contrôler soigneusement et régulièrement
ces appareils de sorte qu’aucune déficience mécanique n’inter-
fère avec le procédé standard de préparation.
Certains laboratoires n’effectuent les successions qu’une
fois toutes les cinq ou dix dilutions. Cette pratique est
condamnable comme l’est la tendance moderne qui consiste à
appliquer une énergie cinétique de façon non conventionnelle
(ultra-sons, projection d’un jet de solvant dans une cuve
tournante, etc.) Ces méthodes sont peut-être valables du point
de vue purement physique mais introduisent dans le processus
de préparation des remèdes de graves incertitudes risquant de
fausser l’interprétation des résultats. Toute modification
intervenant à quelque stade que ce soit de la préparation doit
être soigneusement testée pendant un laps de temps suffisant
avant de pouvoir en établir la validité. Des praticiens
consciencieux ne prescriront que des remèdes ayant été
préparés dans des laboratoires respectant scrupuleusement
les normes classiques.
Il existe deux méthodes également valables de préparation
des dilutions. Dans la méthode hahnemanienne une éprou-
vette ne sert qu’une fois: on prend une goutte de la solution
diluée dans de l’alcool, on la soumet à une série de succus-
sions, on récupère la nouvelle dilution ainsi obtenue et on
change d’éprouvette. Dans la méthode de Korsakoff, l’éprou-
vette sert plusieurs fois: en versant le solvant de la dilution
précédente, on prend soin de laisser une goutte sur les parois
(celle-ci doit toujours être de même grosseur); on ajoute
ensuite le solvant nécessaire pour la dilution suivante et on
continue ainsi. Il va de soi que même dans la méthode de
Korsakoff il est souhaitable de conserver de temps en temps
une dilution intermédiaire. Ainsi, pour réaliser une dilution
200 dans la méthode de Hahnemann on utilisera 200 éprouvet-
tes; dans celle de Korsakoff, 6 ou 8.
Ces méthodes divisent les homéopathes. Les partisans de
Hahnemann reprochent à la méthode de Korsakoff de présen-
ter le risque de produire un mélange de dilutions d’un niveau à
l’autre. Cette critique paraît sans objet. Lorsqu’on réalise une
dilution et qu’on soumet l’éprouvette à une série de succus-