Books

la science de l’homéopathie – page 143

faculté médicamenteuse inhérente et connue qu’ils possèdent,
de modifier l’état général de l’économie en faisant naître des
symptômes spécifiques.
Nous devons donc nous en tenir exclusivement aux pertur-
bations pathogénésiques que les médicaments suscitent dans le
corps sain et nous rappeler que ces perturbations sont les
seules manifestations par lesquelles ils peuvent révéler leurs
vertus thérapeutiques curatives. Nous apprenons ainsi, pour
chacun d’eux, quelles maladies ils ont le pouvoir d’engendrer,
ce qui revient à dire quelles maladies ils ont le pouvoir de
guérir. »
L’expérimentation d’un remède vise donc à enregistrer
l’ensemble des symptômes morbides produits par une substance
chez des individus bien portants. Cet ensemble fournira les
indications curatives à prendre en considération lors de la
prescription d’un remède à un individu malade.
Certains lecteurs seront surpris d’apprendre que pratique-
ment toute substance peut présenter un spectre large et varié
des symptômes hautement individualisés. Comme nous avons
la possibilité de varier le dosage de la substance, cet ensemble
de symptômes peut être mis en évidence par une expérimenta-
tion minutieuse. C’est ce qu’exprime clairement Hahnemann
dans 1 ‘Aphorisme 30 :
« Les médicaments (sans doute aussi parce qu’il est en
notre pouvoir d’en varier la dose tant en qualité qu’en quan-
tité) paraissent avoir une puissance plus énergique et plus
efficace de dérégler l’organisme humain que celui des agents
pathogènes usuels – puisque les maladies dites naturelles sont
guéries et vaincues par des médicaments appropriés. »
N’importe quelle substance est susceptible d’empoisonner
un organisme pour peu qu’elle soit consommée en quantité
suffisante. Cette constatation est valable que la substance en
question soit un poison ou un simple aliment. Du sel de cuisine
consommé en grande quantité pendant une longue période de
temps produit un ensemble de symptômes chez un individu
bien portant. Si nous administrons une substance particulière
en quantité suffisante, elle sera capable de perturber le méca-
nisme de défense qui produit en retour un ensemble de symptô-
mes spécifiques à la substance testée.
Lorsque l’on administre une substance, on enregistre en
fait les manifestations spécifiques du mécanisme de défense-
c’ est le seul moyen à notre disposition pour identifier la
Fréquence de résonance du remède. De même, lorsque l’on