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la science de l’homéopathie – page 130

de se transformer lentement en un processus pathologique
irréversible, en particulier, à la suite de divers stress. Chaque
couche se manifeste, au départ, par des symptômes mineurs
difficiles à discerner, puis, après une période plus ou moins
longue, parfois de plusieurs années, ces symptômes se préci-
sent, permettant de prescrire enfin le remède approprié. Dans
les cas les plus difficiles, un processus de guérison radicale
nécessitera une vingtaine d’années de prescriptions soigneuses
et… patientes.

Une prédisposition morbide peut avoir trois causes princi-
pales:

• l’hérédité,
• les maladies infectieuses graves,
• les traitements et les vaccinations antérieurs.

Si les miasmes psorique, syphilitique et sycotique ont –
ainsi que l’a mis en évidence Hahnemann – une influence
majeure et s’ils se rencontrent fréquemment dans la pratique
quotidienne, en réalité il existe un grand nombre d’autres
miasmes ou de prédispositions. Des maladies comme le cancer
et la tuberculose, par exemple, peuvent transmettre d’une
génération à l’autre un tableau symptomatologique, même si
celui-ci est différent de l’état pathologique qui lui est propre.
Prenons l’exemple d’un enfant de parents tuberculeux. Il est
fort possible que celui-ci n’ait jamais à souffrir de tuberculose,
mais il présentera des bronchites asthmatiques, ou de l’as-
thme ou encore une sinusite chronique. Il pourra être agité,
avoir des transpirations nocturnes, grincer des dents la nuit,
avoir peur des chiens… autant de symptômes qui se sont
manifestés au cours des expérimentations de Tuberculinum, le
« nosode» dynamisé préparé à partir du pus d’un abcès
d’origine tuberculeuse.

Un asthmatique, ayant dans ses antécédents des cas de
cancers, pourra, de la même façon, répondre à l’administra-
tion de Carcinosinum, « nosode » préparé à partir de cellules
cancéreuses. Après une maladie grave, un patient peut aussi
développer une prédisposition à certaines maladies chroni
ques qu’il transmettra aux générations futures. Il existe, par
exemple, des cas qui répondent de façon insatisfaisante aux
remèdes apparemment les mieux choisis et qui s’améliorent a
la suite d’ Injluenzinum, « nosode » préparé à partir du virus
de la grippe, s’il existe dans les antécédents personnels ou
familiaux un épisode grippal grave (comme la grippe espa
gnole, par exemple).