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la science de l’homéopathie – page 125

tions recidivantes, qui s’ offraient comme des maladies particu-
lières et autonomes, provenait dans la majorité des cas de la
disparition d’une éruption scabieuse ancienne, constatée et
avouée par le sujet.
Le plus souvent ces malades appellent l’attention du
médecin sur le fait que tous les maux dont ils se plaignaient
remontent à l’époque de cette dermatose scabieuse et lorsque
cet aveu ne pouvait être obtenu ou que le malade ne l’eut pas
remarquée, ce qui était le plus fréquent, ou du moins qu’il l’eut
oubliée, il finissait néanmoins par ressortir, habituellement,
grâce à un interrogatoire très serré, que des traces discrètes de
cette affection (vésicules scabiéiques, dartres, etc.) s’étaient
manifestées de temps en temps, quoique rarement, signe
indicatif et dénonciateur d’une infection précédente de cette
nature.
Ces circonstances jointes aux innombrables observations
faites par les médecins de tous les temps, auxquelles je
pourrais joindre les miennes propres qui sont loin d’être rares,
à savoir que la suppression de la dermatose scabieuse soit par
un traitement mal dirigé, soit par toute autre cause enrayant
l’éruption, avait jeté des sujets d’ailleurs apparemment bien
portants, dans des affections chroniques semblables ou analo-
gues, ne pouvant me laisser le moindre doute sur l’ennemi
intérieur que j’avais à combattre (4) … »

Dans notre monde moderne, ce concept paraîtra quelque
peu simpliste à la plupart d’entre nous. Il correspond néan-
moins à ce que nous avons déjà dit au sujet de la suppression
des symptômes périphériques: la fréquence de résonance de
l’organisme peut être modifiée en créant une susceptibilité à
des troubles plus profonds.
Dans les Maladies chroniques, Hahnemann cite un grand
nombre d’exemples qui démontrent ce principe:

« Un garçon de 13 ans, affecté depuis son enfance d’une
teigne, pria sa mère de l’en débarrasser, ce qu’elle fit par un
traitement local. Huit à dix jours après, il fut pris de crises
d’asthme accompagnées de violentes douleurs dans les mem-
bres, les genoux surtout, et le dos, lesquelles ne cessèrent qu’à
l’apparition, après un mois, d’une éruption scabéiforme sur le
corps entier. » (Pelargus (Storch) Obs. eli. Jarhq., 1722, p. 435.)

« Une jeune fille fut délivrée d’une teigne par l’usage de
purgatifs et autres médicaments internes suppressifs, ce qui fut
suivi d’oppression anxieuse, avec toux et grande lassitude. Son
rétablissement, du reste assez prompt, n’eut lieu qu’au
moment où l’administration des remèdes ayant été interrom-
pue, la teigne réapparut.