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la science de l’homéopathie – page 122

posent l’organisme en affaiblissant ses défenses, mais il est
non moins certain que cette prédisposition est, dans une large
mesure, d’origine héréditaire. Cancer, diabète, tuberculose,
alcoolisme, schizophrénie, maladies cardiaques sont l’apa-
nage de certaines familles et non d’autres (1-3). Tout élinicien
sait qu’il existe dans certaines familles une prédisposition aux
maladies graves per se. Par exemple, lorsque dès son jeune âge
un patient est atteint de recto-colite, il se peut qu’il n’en existe
pas d’autre cas dans la famille mais, en revanche, il est
probable que l’on trouvera dans ses antécédents familiaux un
certain nombre de maladies graves. Il est rare qu’une per-
sonne dont les ancêtres étaient en parfaite santé, et ce jusqu’à
un âge avancé, soit atteinte dans sa jeunesse d’une maladie
grave chronique.
L’ADN, on le sait, joue un rôle dans la formation de cette
prédisposition, mais il n’est pas le seul. L’un des parents peut
contracter une maladie au cours de son existence et en
transmettre l’influence à ses enfants même si aucun change-
ment n’est survenu au niveau de sa structure génétique. Ceci
parce que le champ électromagnétique de l’enfant au moment
de sa conception est le reflet de celui des parents.
La reconnaissance clinique d’une cause profonde se fait
évidente lorsqu’un patient revient régulièrement se plaindre
des mêmes troubles indépendamment du fait que, lors de
chacune de ses crises aiguës, les remèdes homéopathiques
prescrits aient été correctement choisis. Il semble que, dans de
tels cas, ces remèdes affectent le mécanisme de défense à un
niveau superficiel. C’est à ce problème que Hahnernan
consacra les dernières années de sa vie, cherchant une cause a
cette prédisposition profonde. Ce fut sa troisième contribution
importante à l’histoire de la médecine : la théorie des miasmes
(du grec miasma, souillure).
Dans l’Aphorisme 72 de l’Organon, Hahnemann en décrit
sa perception initiale:

« Les maladies humaines se divisent en deux classes: les
unes sont des manifestations subites d’aberrations du principe
vital déséquilibré. Livrées à elles-mêmes, la durée de leur
évolution est variable, mais toujours passagère: on les appelle
maladies aiguës; les autres, à leur début insignifiantes et
souvent même imperceptibles, saisissent l’organisme vivant
chacune à sa manière et le dérèglent dynamiquement. Peu a
peu, l’éloignement de l’état de santé devient tel par 1eur
évolution sournoise et progressive que l’énergie vitale automa-
tique et inconsciente (principe de vie) destinée au maintien de
celui-ci, ne peut leur opposer – au début comme dans 1eur