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la science de l’homéopathie – page 109

un même sujet. Si elles sont de forces égales, ou si la plus
ancienne est la plus forte, l’affection récente ne peut se commu-
niquer, le malade étant protégé par la plus ancienne dont il
souffre. Ainsi un individu étant déjà atteint d’une maladie
chronique grave, ne sera pas affecté d’une dysenterie autom-
nale, ni de tout autre épidémie modérée.

… les phtisiques cavitaires ne se ressentent pas des fièvres
epidémiques, à moins que celles-ci ne soient très violentes.

Aphorisme 38 : 2. Si la ma ladie récente, dissemblable, est la
plus forte, elle supprime temporairement et suspend l’ancienne
plus faible, jusqu’à ce qu’elle ait achevé son cours ou soit
guérie; mais alors l’ancienne affection reparaît non guérie, au
stade évolutif où elle se trouvait d’abord. Deux enfants épilepti-
ques ayant contracté la teigne (tinea) furent délivrés de leurs
accès, mais les crises reparurent comme auparavant, sitôt la
disparition de cette dermatose … Une violente fièvre typhoïde a
suspendu les progrès d’une phtisie cavitaire, laquelle reprit sa
marche évolutive sitôt la disparition de l’affection typhique. La
manie qui se déclare chez un phtisique interrompt le cours de
cette maladie avec tous ses symptômes mais l’affection pulmo-
naire renaît et suit une évolution fatale si l’aliénation vient à
cesser … Il en est ainsi de toutes les maladies dissemblables; la
plus forte suspend la plus faible à moins qu’elles ne se compli-
quent l’une l’autre, comme cela arrive quelquefois, mais
rarement dans les affections aiguës.

Cependant, jamais elles ne se guérissent l’une l’autre.
Aphorisme 40: 3. Il peut aussi arriver que la maladie
récente après avoir agi longtemps sur l’organisme, finisse par
s’allier finalement à l’ancienne, qui lui est dissemblable, et forme
avec celle-ci un complexe morbide. Chacune affecte alors une
localisation Spéciale dans l’organisme, et s’installe dans les
organes présentant une affinité élective à son égard, abandon-
nant les autres régions à celle qui lui est dissemblable.
… Ces deux maladies étant dissemblables elles ne peuvent
s’anéantir ni se guérir l’une l’autre. ‘

… En cas de simultanéité de maladies contagieuses aiguës,
dissemblables, par exemple variole et rougeole, habituelle-
ment, comme je l’ai déjà dit, l’une suspend l’autre. Cependant,
il s’est trouvé quelques épidémies violentes où, dans des cas
très rares, deux maladies aiguës dissemblables ont envahi
simultanément un seul et même sujet et se sont pour ainsi dire
compliquée l’une l’autre pendant peu de temps.

Aphorisme 43 : Le résultat est cependant tout autre quand
deux maladies semblables, naturelles ou artificielles, se rencon-
trent dans l’organisme, c’est-à-dire si, à l’affection déjà exis-
tante vient s’en ajouter une semblable, plus forte. C’est ici
qu’on observe comment la guérison peut s’effectuer par la seule
voie de la nature et quelle leçon il convient d’en tirer pour
l’imiter.