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la science de l’homéopathie – page 43

principal de la vie, à savoir un bonheur permanent et incondi-
tionnel. Définir à quel point un individu est malade revient à
établir jusqu’à quel point sa créativité est limitée. Si le malade
atteint de rhumatisme articulaire est paralysé du fait de sa
souffrance, la limitation de ses actes peut dépasser celle d’un
patient souffrant de dépression; nous pouvons dire alors que
sa santé est plus déficiente quand bien même le centre de
gravité se situe à un niveau plus bas dans la hiérarchie. La
notion de créativité est un critère essentiel pour déterminer
l’état de santé d’un individu à un moment donné.
RÉFÉRENCES
(1) Cf. références présentées après l’introduction de cet ouvrage.
(2) Lilienfeld & Gifford, ed., Chronic Disease and Public Health (Balti-
more, Johns Hopkins Press, 1966). \
Mentionne une excellente étude réalisée à Baltimore sur le pourcentage
d’individus souffrant d’un ou de plusieurs désordres chroniques suivant
différentes couches d’âges. Les « états chroniques importants» apparais-
sent directement liés à l’âge: 17,4 % en-dessous de 15 ans, 85,2 % au-dessus
de 65 ans.
(3) Hinkle et Wolfe, « The Nature of Man’s Adaptation to his Total
Environment, and the Relation of this to Illness ». Archives of Internat
Medicine, 99, p. 442 (1957).
Excellente analyse de trois études portant sur l’incidence des symptô-
mes de maladie chronique dans des groupes de population non sélectionnés
en fonction d’une affection spécifique; l’accent était placé sur les corréla-
tions psychosomatiques. L’étude porte sur 4500 personnes.
Voici les conclusions:
1. les membres d’une population par ailleurs homogène présentent une
sensibilité différente à la maladie.
2. les individus ayant une très grande vulnérabilité sont en fait
vulnérables à toutes les formes de maladie.
Ils ont plus d’organes atteints, plus d’accidents, plus de troubles de
l’humeur, de la pensée et du comportement.
3. la maladie ne se manifeste pas à n’importe quelle époque de la vie
mais se concentre sur quelques années.
4. ces concentrations se produisent à des moments où la personne a le
sentiment d’éprouver des difficultés à s’adapter à son environnement; la
relation est très directe.
5. la sensibilité est liée à la fois à des modifications des capacités
d’adaptation et à des situations environnementales.
6. la forme d’expression de la sensibilité a peu de rapport avec
l’environnement social, mais celui-ci influence le moment où se manifestent
les « concentrations » ainsi que le cours des maladies.
(4) Simeons, A. T. W., Man’s Presumptuous Brain (Grande-Bretagne,
Longrnan, Green & Co., 1960).
Excellente description des types de personnalités psychosomatiques.