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la science de l’homéopathie – page 41

déséquilibre, si faible soit-il, apparaissant à un niveau donné
affecte simultanément les autres niveaux. Il est néanmoins
permis de considérer que lorsque la majorité des symptômes
se manifestent à un certain niveau, le centre de gravité de la
maladie se situe à ce niveau bien précis. Il s’agit évidemment
d’un état hautement dynamique, mais en général le praticien
peut discerner où se situe le centre de gravité par une
observation minutieuse tenant compte des antécédents du
patient.
Imaginons, par exemple, un patient souffrant d’asthme
bronchique et de constipation chronique. Un examen attentif
pourra faire ressortir qu’il est également irritable, qu’il a peur
du noir, qu’il est anxieux au sujet de sa santé et de son avenir.
Il admet également éprouver depuis un certain temps une
difficulté de concentration. Compte tenu de l’intensité des
principaux symptômes, on peut considérer que dans ce cas le
centre de gravité se situe sur le plan physique.
On lui prescrit alors un traitement (qu’il soit allopathi-
que, homéopathique ou naturopathique, … ) et lors de la
consultation suivante le praticien constate que l’asthme et la
constipation se sont améliorés de façon satisfaisante alors que
les symptômes d’irritabilité et d’angoisse se sont accentués. Le
patient se plaint de se sentir déprimé, d’avoir encore plus de
difficulté à se concentrer et ajoute que sa créativité s’est
réduite de façon notoire. Dans la mesure où il se limite au
niveau physique, le praticien sera ravi de constater une
amélioration notoire de l’asthme et de la constipation.e ll
décidera peut-être d’orienter son patient vers un psychiatre
pour que celui-ci se charge des « nouveaux» problèmes
apparus sur le plan psychologique. Dans une vision holistique,
on remarquera toutefois que le centre de gravité de la maladie
s’est déplacé, qu’il est passé du niveau physique au niveau
émotionnel traduisant une détérioration de la santé du
malade en dépit du fait que ses symptômes initiaux se soient
améliorés à quatre-vingt-dix pour cent.
Il n’est pas exclu d’enregistrer au cours du traitement une
séquence d’événements totalement opposée. Les symptômes
physiques peuvent tout d’abord demeurer inchangés voire
s’aggraver quelque peu tandis que les symptômes mentaux et
émotionnels s’améliorent. Ceci tend à prouver qu’il s’opère un
déplacement du centre de gravité vers la périphérie et que les
symptômes se concentrent au niveau physique. Un praticien
avisé se gardera à ce moment d’intervenir et constatera,
éventuellement, à la consultation suivante une disparition
progressive de tous les symptômes, y compris des symptômes