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la science de l’homéopathie – page 40

Définition et mesure de la santé
Nous avons tenté, jusqu’à présent, d’envisager l’orga-
nisme humain à trois niveaux, soumis à l’influence du milieu
environnant. Cette approche constitue inévitablement une
vision fragmentaire de l’être humain. Il va de soi que l’orga-
nisme est un tout intégré visant à maintenir constamment un
état d’homéostasie avec un succès plus ou moins grand. Nous
allons maintenant nous efforcer de coordonner cette image
partielle et d’illustrer au moyen de quelques exemples la
manière dont le praticien peut l’utiliser pour évaluer de façon
précise l’état de santé d’une personne.
Ainsi que nous l’avons vu, il existe au sein de l’organisme
une gradation hiérarchique – tant des fonctions que des
déséquilibres les perturbant – dont le but est de préserver un
ordre donné. Cette hiérarchie est de fait caractéristique de la
structure et de la fonction de l’univers et ne saurait être limitée
aux seules entités vivantes. Ainsi, une perturbation au niveau
des lois d’attraction ou des champs électromagnétiques
entraînerait au niveau cosmique une destruction inimagina-
ble. Une modification fondamentale de l’activité solaire, fut-
elle momentanée, bouleverserait l’équilibre de la vie sur notre
planète. Des changements même infimes au niveau de
l’échelle de température altéreraient radicalement l’équilibre
de la vie organique. A un degré moindre, nous sommes tous
affectés par la force de gravitation de la lune, par l’humidité,
par le vent et par les conditions climatiques locales. Il est
généralement possible de discerner une hiérarchie fonction-
nelle parmi ces divers phénomènes. Une perturbation infime
se produisant au centre d’un système a sur l’ensemble de ce
système des répercussions infiniment supérieures à celles
produites par une perturbation de même intensité mais se
produisant à la périphérie. Cette hiérarchie est semblable à
celle régissant l’organisme humain où la moindre lésion
provoquée au cerveau affectera infiniment plus l’ensemble de
l’organisme qu’une lésion similaire au niveau cutané.
La notion de hiérarchie revêt pour le clinicien une
importance pratique considérable lui permettant de détermi-
ner la position du centre de gravité de l’action ou du déséquili-
bre. Force nous est malheureusement de constater que de nos
jours chaque individu (considéré dans sa totalité) est dans une
certaine mesure malade à tous les moments de sa vie.
L’importance du déséquilibre peut être déterminée par la
totalité des symptômes se manifestant aux trois niveaux. Un