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la science de l’homéopathie – page 38

Comme nous le constatons, les quatre premiers systèmes
mentionnés dans cette classification contiennent chacun un
organe d’importance vitale; le cerveau, le cœur, l’hypophyse
et le foie. En d’autres termes, il existe dans chacun de ces
systèmes un organe prédominant dont la fonction ne peut être
assumée par un autre. En poursuivant l’étude de cette liste,
nous voyons que certains systèmes ont deux organes égale-
ment efficaces, l’un pouvant assumer la fonction de l’autre;
les poumons, les reins, les organes reproducteurs de l’homme
et de la femme. En continuant toujours, nous trouvons le
système osseux dont la partie centrale est la colonne verté-
brale, formée de nombreuses vertèbres; plusieurs d’entre elles
peuvent être endommagées sans constituer une menace pour
la vie de l’individu. Il en va de même pour le système
musculaire, en dernière position.
Il est permis de se demander, en abordant la question sous
un autre angle; jusqu’à quel point un organe ou un système
doit-il être endommagé pour mettre la vie en danger? Au
niveau musculaire, il faut une myopathie progressive affectant
tous les muscles; la colonne vertébrale, elle, doit être sérieuse-
ment endommagée – quoique un peu moins – pour détruire
la vie. On constate qu’une destruction de plus en plus faible de
l’organe principal de chaque système suffit à mettre la vie en
danger au fur et à mesure que l’on remonte dans la hiérarchie.
En définitive, des dommages pratiquement infimes engen-
drent des troubles très graves. Une ischémie locale dans le
cœur produit plus de dégâts qu’une ischémie locale dans le
foie ou dans un rein, mais elle en produit cependant moins que
si elle se situait dans le cerveau.
Nous pouvons ainsi déduire une hiérarchie des organes
basée sur leur importance respective pour l’organisme;
1. Le cerveau (1).
2. Le cœur (1).
3. L’hypophyse (1).
4. Le foie (1).
5. Les poumons (2).
6. Les reins (2).
7. Les testicules/ovaires (2).
8. Les vertèbres (28).
9. Les muscles (beaucoup).
Comprendre cette hiérarchie n’est pas un simple exercice
académique; cela permet au praticien de reconnaître la
direction dans laquelle progresse la maladie. Si elle évolue en