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la science de l’homéopathie – page 23

testée et appliquée pendant des siècles de manière relative-
ment adéquate n’a cependant pas empêché l’accroissement
constant des maladies dégénératives.
De l’autre, la tradition empirique a mis l’accent sur les
facteurs qui permettent à l’individu de demeurer en bonne
santé en dépit des influences pernicieuses. Dans cette optique,
on arrive rapidement à la reconnaissance du fait que tout
organisme possède un mécanisme de défense qui réagit
constamment à tous les stimuli qu’ils soient d’origine interne
ou externe. Ce mécanisme est responsable du maintien d’un
état d’homéostasie, c’est-à-dire d’un état d’équilibre entre les
processus tendant à désorganiser l’organisme et ceux tendant
à préserver son organisation. Il était donc essentiel de com-
prendre comment fonctionne le mécanisme de défense puis-
que toute altération significative de son fonctionnement
débouche rapidement sur un déséquilibre et finalement sur la
mort. C’est donc à l’action du mécanisme de défense que nous
nous intéresserons dans cet ouvrage. Contentons-nous pour
l’instant d’en donner un bref aperçu.
Chacune des influences du milieu environnant produit des
stimuli d’un type particulier. Ceux-ci sont perçus par l’orga-
nisme au moyen de récepteurs, tant sur le plan physique
qu’émotionnel ou mental. L’existence d’un individu dépend de
son aptitude à conserver un équilibre dynamique avec un
minimum de perturbations et un maximum de constance. Tel
est le rôle du mécanisme de défense; il crée et préserve cet
équilibre même s’il n’est pas toujours capable d’y parvenir
complètement. S’il le pouvait, il n’existerait ni souffrance, ni
symptôme, ni maladie.
Lorsque la force des stimuli devient supérieure à la
résistance de l’organisme, un déséquilibre se crée qui se
manifeste par un certain nombre de signes et de symptômes.
Bien que les effets de ce déséquilibre soient ressentis par la
personne dans sa totalité, les manifestations quant à elles
s’expriment de façon privilégiée sur le plan physique, émo-
tionnel ou mental, selon la prédisposition individuelle. Ce sont
ces symptômes ou groupes de symptômes qu’on a coutume-
à tort – d’appeler « maladie» alors qu’ils représentent en réalité
la lutte du mécanisme de défense face à un stimulus morbide.
Avant d’étudier le fonctionnement du mécanisme de
défense, jetons tout d’abord un coup d’œil sur les différentes
influences qui affectent chaque organisme